Skip to main content
Listen to Acton content on the go by downloading the Radio Free Acton podcast! Listen Now

AU 2025 Mobile Banner


text block float right top
button right top below
text block float right top

Transatlantic Blog

La courbe de Laffer vérifiée… au Canada

    Article du Père Ben Johnson. Traduction française par Etienne Chaumeton.

    Le 14 septembre 1974, l’économiste Arthur Laffer et trois amis eurent, autour d’un cocktail, l’un de débats les plus productifs de l’histoire des États-Unis. Ce jour-là, Laffer a dessiné sa théorie de la fiscalité en forme de courbe en cloche sur une serviette en papier. C’était au plus fort de l’influence keynésienne, à peine trois ans après la déclaration du président Richard Nixon: « Je suis maintenant un keynésien en économie » et son successeur avait proposé une augmentation des impôts.

    Laffer a fait valoir que des taux d’imposition plus élevés entraînent des recettes fiscales plus élevées, mais seulement jusqu’à un certain point. Une fois que le taux d’imposition a atteint un certain niveau, les recettes fiscales perçues par le gouvernement diminuent, car les citoyens réagissent à la désincitation causée par l’impôt en réduisant leur travail et leurs investissements. Quand les rendements deviennent trop faibles, les personnes n’ont plus d’intérêt à faire des efforts supplémentaires.

    L’Institut Fraser au Canada vient de publier une nouvelle étude qui confirme encore une fois cette théorie.

    En 2016, le gouvernement fédéral d’Ottawa avait relevé le taux d’imposition maximal sur le revenu de 29% à 33%. Sur le papier, cela aurait dû augmenter les recettes fiscales de 9 milliards de dollars canadiens (environ 6 milliards d’euros).

    Malheureusement, les politiciens n’ont pas modifié le comportement humain.

    Plus précisément, leurs estimations n’incluaient pas la « semi-élasticité des revenus imposables », c’est-à-dire l’évolution de l’assiette de l’impôt lorsque le taux d’imposition augmente de 1%. « Une augmentation d’un point du taux maximum de l’impôt fédéral sur le revenu se traduit par une baisse de l’assiette imposable d’environ 0,50% », selon les calculs de Fraser.

    Selon cet institut, la hausse du taux d’imposition coûte déjà à la population canadienne. Alors que le gouvernement pensait percevoir 10 milliards de dollars de recettes fiscales supplémentaire de la part des ménages les plus aisés cette année, Fraser estime qu’il ne recevra que 800 millions de dollars supplémentaires avec le nouveau barème fiscal.

    Le gouvernement bénéficiera à court terme de recettes plus élevées avec le nouveau taux d’imposition marginal, mais dans neuf ans, il devrait collecter moins d’argent que s’il avait maintenu un taux plus bas, selon les prévisions du think tank canadien.

    Pire, « le rapport fiscal du gouvernement fédéral de 2016 indique que 4,6 milliards de dollars de moins ont été collectés auprès des ménages à haut revenu qu’en 2015 », a déclaré Fraser.

    L’étude de Fraser réaffirme l’observation de Winston Churchill: « Penser qu’il est possible d’enrichir un homme en ajoutant une taxe, c’est comme si un homme dans un sceau pensait pouvoir se soulever par la poignée. »

    Toute personne de bonne volonté veut financer les dépenses nécessaires du gouvernement – et un gouvernement qui se limite aux pouvoirs prévus par la Constitution aurait peu de difficulté à se financer. Le gouvernement est tellement nécessaire que même la Bible l’affirme. Mais les impôts confiscatoires conçus pour « faire payer les riches » au nom de la justice sociale se retournent au final contre le gouvernement – et privent les citoyens d’activités économiques, des revenus, de produits et de services qui auraient été produits si les impôts n’avaient pas augmenté.

    C’est la deuxième fois en sept mois que l’Institut Fraser trouve une vérification empirique aux théories libérales, économique et sociales qui viennent des États-Unis . À la fin de l’année dernière, une étude réalisée par l’Institut Fraser justifiait « le chemin de la réussite » [NdT, un enchaînement d’étapes dans la vie qui permet d’éviter de se trouver en situation de pauvreté].

    L’un des objectifs fondamentaux de l’Acton Institute est de « faire le lien entre les bonnes intentions et une science économie saine ». Cela passe par le partage de recherches empiriques et de données qui révèlent à quel point une fiscalité élevée devient autodestructrice.

    This is a French language translation of the original article, "The Laffer Curve vindicated ... in Canada" by Rev. Ben Johnson, translated into French by Etienne Chaumeton. 

    (Photo credit: Images Money. This photo has been cropped. CC BY 2.0.)


    Rev. Ben Johnson (@therightswriter) is an Eastern Orthodox priest and served as executive editor of the Acton Institute from 2016 to 2021. Previously, he worked for LifeSiteNews and FrontPageMag.com, where he wrote three books, including Party of Defeat (with David Horowitz, 2008). His work has appeared in National Review, the American Spectator, and The Guardian, among other outlets. His personal websites are therightswriter.com and RevBenJohnson.com.